Jožin z bažin, etc...
- Martine, souviens-tu les couchers de soleil dans tes cheveux, le sable qui filait entre tes doigts de pied, l'onde qui clapotait quand tu t'assoyais dans la flotte ?
- Bertrand, si je me souviens... Et ce vendeur de glaces à la sauvette, les pins parasols en location, l'eau qui clapotait quand tu rattrapais le ballon. Le bateau au loin, qui faisait toûûûût toûûûût, mais en vachement plus fort, tu souviens ?
- Martine, oui Martine. Je souviens. Nous avions fait l'amour près de l'autopont, à même la banquette arrière. Tu avais gardé tes chaussettes, j'avais gardé ma bouée. Un orignal était passé au loin, en équilibre sur l'horizon. Où était-ce un dauphin ?
- Bertrand, il s'agissait de bas, pas de chaussettes. Je crois souvenir que nous avions fait un enfant. Ou on avait joué aux boules, je ne sais plus. Tu avais repris six fois de la bouillabaisse, forçant l'admiration du patron du camping qui n'avait jamais vu ça en 28 ans de tente.
- Martine, tu dis pourtant vrai. Et puis j'avais mis un crabe dans ta culotte, pour la déconne. On avait ri, Martine, on avait ri ! Qu'est-ce qu'on avait ri, putain Martine !
- Bertand, c'est pas pour dire, mais on avait rigolé comme des petits tapiocas ! Puis, la fin de l'été, la fin des vacances, faut plier les gaules et rentrer à Pontault-Combault où nous attendent pépé et le chien. Et ce dernier soir, Bertrand...
- Martine, cette dernière soirée où nous retournons sur cette plage de Rostock, faire clapoter le soleil dans tes cheveux, mollarder dans les vagues, prendre une glace deux boules, vanille-fraise pour toi et fraise-vanille pour moi, je souviens à ma mémoire. Puis cet orchestre qui semble jouer pour nous la chanson des amoureux, notre chanson, Martine...
- Bertrand, Jožin z bažin močálem se plíží. Oui Bertrand, se plíží... Mais pourquoi me souviens-tu ce moment qui restera à jamais gravé dans le marbré comme le zenith de notre idylle naissante et du clapotis de la fraise et de la vanille, hein Bertand, pourquoi ?
- Martine, práškovací letadlo, car vois-tu, Martine, ce soir là après que tu te sois endormie, terrassée par mes coups de boutoir incessants près de l'autopont, je suis sorti de la tente sans mettre mes tongs pour ne pas te réveiller, j'ai marché jusqu'à la plage puis j'ai regardé l'horizon dans les yeux et j'ai fait cette promesse au ciel. Cette promesse que jamais je n'avais osé t'avouer et que je te livre ce soir car y'a rien de bien à la télé. Vois-tu, Martine, pieds nus dans le sable, la cravate clapotant par deça mon épaule, j'ai juré qu'un jour nous ouvririons notre propre blog culinaire et qu'on y donnerait la recette de l'endive au jambon ainsi que des astuces pour éplucher une pintade. Oui Martine, vois-tu, l'endive au jambon et comment éplucher une pintade.
- Bertrand, oh...
- Martine, ni plus ni moins.
- Bertrand, ooohhh....
- Martine, mets-nous donc notre chanson dans le mange-disque et sers-nous une Marie Brizzard. Et puis regarde dans le Françoise Bernard combien de temps elle dit pour les endives au jambon.
- Bertrand, tu es si romantique...
- Martine ?
- Bertrand ?
- Martine...
- Bertrand, si je me souviens... Et ce vendeur de glaces à la sauvette, les pins parasols en location, l'eau qui clapotait quand tu rattrapais le ballon. Le bateau au loin, qui faisait toûûûût toûûûût, mais en vachement plus fort, tu souviens ?
- Martine, oui Martine. Je souviens. Nous avions fait l'amour près de l'autopont, à même la banquette arrière. Tu avais gardé tes chaussettes, j'avais gardé ma bouée. Un orignal était passé au loin, en équilibre sur l'horizon. Où était-ce un dauphin ?
- Bertrand, il s'agissait de bas, pas de chaussettes. Je crois souvenir que nous avions fait un enfant. Ou on avait joué aux boules, je ne sais plus. Tu avais repris six fois de la bouillabaisse, forçant l'admiration du patron du camping qui n'avait jamais vu ça en 28 ans de tente.
- Martine, tu dis pourtant vrai. Et puis j'avais mis un crabe dans ta culotte, pour la déconne. On avait ri, Martine, on avait ri ! Qu'est-ce qu'on avait ri, putain Martine !
- Bertand, c'est pas pour dire, mais on avait rigolé comme des petits tapiocas ! Puis, la fin de l'été, la fin des vacances, faut plier les gaules et rentrer à Pontault-Combault où nous attendent pépé et le chien. Et ce dernier soir, Bertrand...
- Martine, cette dernière soirée où nous retournons sur cette plage de Rostock, faire clapoter le soleil dans tes cheveux, mollarder dans les vagues, prendre une glace deux boules, vanille-fraise pour toi et fraise-vanille pour moi, je souviens à ma mémoire. Puis cet orchestre qui semble jouer pour nous la chanson des amoureux, notre chanson, Martine...
- Bertrand, Jožin z bažin močálem se plíží. Oui Bertrand, se plíží... Mais pourquoi me souviens-tu ce moment qui restera à jamais gravé dans le marbré comme le zenith de notre idylle naissante et du clapotis de la fraise et de la vanille, hein Bertand, pourquoi ?
- Martine, práškovací letadlo, car vois-tu, Martine, ce soir là après que tu te sois endormie, terrassée par mes coups de boutoir incessants près de l'autopont, je suis sorti de la tente sans mettre mes tongs pour ne pas te réveiller, j'ai marché jusqu'à la plage puis j'ai regardé l'horizon dans les yeux et j'ai fait cette promesse au ciel. Cette promesse que jamais je n'avais osé t'avouer et que je te livre ce soir car y'a rien de bien à la télé. Vois-tu, Martine, pieds nus dans le sable, la cravate clapotant par deça mon épaule, j'ai juré qu'un jour nous ouvririons notre propre blog culinaire et qu'on y donnerait la recette de l'endive au jambon ainsi que des astuces pour éplucher une pintade. Oui Martine, vois-tu, l'endive au jambon et comment éplucher une pintade.
- Bertrand, oh...
- Martine, ni plus ni moins.
- Bertrand, ooohhh....
- Martine, mets-nous donc notre chanson dans le mange-disque et sers-nous une Marie Brizzard. Et puis regarde dans le Françoise Bernard combien de temps elle dit pour les endives au jambon.
- Bertrand, tu es si romantique...
- Martine ?
- Bertrand ?
- Martine...